CARNETS DE VOYAGE
Ces carnets qui font l’objet d’expositions monumentale sont des objets vivants. Ils respirent, ont une odeur,
un toucher, une "peau", une sensualité, une patine qui avec le temps font tout leurs charme.
"Y consigner chaque jour ce que j’aime,ce qui m’émeut, les photos développées sur place dans la ville la plus proche - des gens que je rencontre, et surtout terminer le carnet le dernier jour du voyage pour qu’il ait toujours le goût intact de"là-bas".
Cyberéalisme
Passionnante, excitante. Je ne sais jamais à quoi il finira par ressembler mais je sais pourtant qu’aucun voyage n’est vraiment complet sans lui et qu’il sera mon compagnon de route du premier jusqu’au dernier jour de mon voyage.Et plus encore puisqu’il continue de m’inspirer bien après mon retour et que je l’utilise pour réveiller ultérieurement ma mémoire et mes sensations. Car les carnets de voyage sont des objets vivants : ils respirent, ont une odeur, un toucher, une « peau », une sensualité, une patine qui avec le temps font tout leurs charmes.
En effet, mon objectif à chaque fois est de le rendre les carnets de voyages le plus proche possible au niveau des sensations du pays qu’ils racontent.
Une seule règle : y consigner chaque jour ce que j’aime, ce qui m’émeut, les photos-toujours développées sur place dans la ville la plus proche des gens que je rencontre, et surtout terminer le carnet le dernier jour du voyage pour qu’il ait toujours le goût intacte de « là-bas ».
Carnets de Voyage mode d’emploi
Un appareil photo, du papier, une paire de ciseaux, un bon stylo, un stock impressionnant de « super-glue », sans oublier une couverture souple en peau " j’ai fait confectionner la plupart de mes carnets à la main dans l’atelier d’un tanneur en Namibie".Voilà tout ce dont j’ai besoin pour plier, dessiner, découper, coller, écrire. Stickers exubérants, menus de restaurants, papier journal, monnaie locale, plumes d’oiseaux, grains de sable, écorces d’arbre, matériaux naturels glanés au bord du chemin, étoffes artisanales, vont ensuite être comme autant de reliques qui me permettent de constituer à chaque fois un petit cabinet de curiosité et de théâtraliser ainsi toutes mes trouvailles.
Une démarche qui révèle sans doute autant de celle de l’artiste que du collectionneur.
Une collection d’objets, d’images de rêve, de moments délicieux qui font des carnets de voyage désormais des objets insolites.
Y déposer sa trace
J’ai aussi remarqué dans mes voyages que les gens aiment se sentir liés à ce carnet, ils ont envie d’y écrire une calligraphie, un proverbe, d’y voir coller une photo ou une esquisse les représentant, bref d’y déposer leur trace.
Ainsi, mon carnet peut aussi devenir un passeport extraordinaire qui crée des contacts et facilite les relations humaines.
A cet égard, la beauté du carnet de voyage est qu’il s’agit d’une expérience extrêmement intime et personnelle mais que tout un chacun peut partager et ressentir à sa manière au fil de ses pages.
Laissez donc courir votre imagination et perdez-vous ainsi dans les souks du Yemen, méditez dans les temples de Kyoto, parcourez les rizières de Bali et plongez-vous dans le bleu des Cyclades.
Touchez, ressentez, humez, reniflez, déployez ces pages au papier texturé.
J’espère que vous prendrez autant de plaisir à découvrir le sens d’ouverture, à entrer dans le voyage du carnet que j’en ai eu à les fabriquer, Bonne route.